Le champ magnétique traverse le corps humain quasi sans modification entre l’extérieur et l’intérieur, alors que le champ électrique ne le traverse que partiellement (il est grosso modo réduit par un facteur 1 million entre l’intérieur et l’extérieur ; Il provoque principalement la migration des charges à la surface de ce dernier. Il en résulte donc des courants sur la surface du corps et un courant résiduel à l’intérieur du corps).
Certains chercheurs estiment cependant que les effets du champ électrique sur l’organisme ne devraient pas être négligés. En effet ce qui compte vraiment pour un effet sur la santé, c’est finalement (voir les recommandations de l’ICNIRP, 1998, 2010) le champ électrique interne au corps humain. Celui-ci pourrait perturber certains mécanismes biologiques. Ceci n’est valable que pour autant qu’il atteigne un seuil susceptible de perturber notre organisme. Ce seuil a été chiffré à environ 100 mV/m (voir les recommandations de l’ICNIRP, 1998, 2010). Cela ne veut pas dire que ce seuil est pathogène mais simplement que le fait d’atteindre ce seuil pourrait induire des modifications de comportement (temporaire ou non) des cellules pouvant entrainer ou non un effet (positif ou négatif) sur la santé.
Pour obtenir ce seuil de 100 mV/m dans notre corps, la source externe peut être un champ électrique (supérieur à environ 10kV/m), un champ magnétique (supérieur à environ 100 µT) ou un courant de contact (supérieur à environ 100 µA).
Toutes ces sources externes génèrent un courant de passage dans le corps, courant qui trouvera son chemin en fonction des conductivités électriques locales qu’il va rencontrer. Comme tout courant est lié à un champ électrique par la loi d’Ohm, dire que l’un existe entraîne que l’autre existe également.
Il n’y a donc pas de raison scientifique valable pour se préoccuper essentiellement du champ magnétique.
